Avant toute chose, il existe plusieurs Jean du Sault, donc une erreur est toujours possible dans le recoupement des informations. Si tel est le cas, merci de me le signaler.
Photographie publiée sur Clube de História de Valpaços
- Jean du Sault, fils de Marie Jeanne de Laborde et Adolphe du Sault, occupa pendant de nombreuses années différents postes de haute-fonction :
- Secrétaire d'ambassade dans les années 1920.
- Ambassadeur, délégué permanent de la France auprès de la Commission du Danube (organisation intergouvernementale de coopération pour la navigation sur le Danube) de 1934 à 1938.
- Il est Ministre Plénipotentiaire de 2e classe, délégué aux Commissions fluviales internationales, précise la revue de la diplomatie internationale, Ambassades et consulats de mai 1936.
- Envoyé extraordinaire au Portugal et ministre plénipotentiaire à partir 15 décembre 1944.
- Ambassadeur de France, toujours au Portugal, de 1948 à 1951.
- Les annonces de son mariage permettent d'ajouter qu'il fut Chevalier de la Légion d'honneur en 1922 et décoré de la Croix de Guerre.
Les Annales coloniales du 9 mai 1922
Les Modes de juin 1922
En parallèle, il fut l'auteur de plusieurs ouvrages, dont :
- "La vie et l’œuvre de Charles Jonnart", paru en 1936, qui parle de Son Excellence l'Ambassadeur auprès du Saint-Siège, Charles Jonnart, qui était son beau-père.
- "Histoires presque vraies", un recueil de sept textes, publié par Livraria Bertrand (Lisboa) en 1947.
- "De la Vie aventureuse de Gaston Phoebus", édité chez A. et J. Picard en 1958.
On le croise parfois au sein de revues ou journaux, comme par exemple le Journal des débats politiques et littéraires qui publie "Clarisse ou la vertu tranquille" dans le n°169 du 19 juin 1925, le journal Les Nouvelles littéraires qui propose "L'aventure de François Czarnin" dans son n°545 du 23 mars 1933 ou "Le Coup d’État du 13 juin" dans le n°707 du 2 mai 1936.
Ce dernier texte
nous intéresse plus particulièrement.L'action de ce récit débute le 11 juin 19..., mais bien après 1935 : "Ils affectaient même de s'habiller d'une façon tout à fait grotesque [...] vêtu à la mode de 1935" et l'auteur précise que "depuis plusieurs années déjà le gouvernement soviétique était solidement établi en France".
Sur cette base, je pensais être en présence d'un texte uchronique. Le point de divergence ? Probablement la « Crise du 6 février 1934 » (des manifestation antigouvernementale menées par la droite et l'extrême droite) qui "ne déboucha PAS sur un coup d’état, au contraire de ce qui s’est déroulé dans le monde de l’excellentissime bande dessinée uchronique « Oméga (Jour J) » de Duval & Pécau et Maza", comme l'indique Joseph Altairac dans sa chronique Café, SF et assimilé (même de très loin) du 13 décembre 2013.
Dans le monde décrit par Jean du Sault, "deux partis, aujourd'hui complètement disparus, le parti communiste et le parti socialiste s'étaient unis pour renverser un gouvernement républicain".
Mais, fidèle à la devise "Quand tu ne sais pas, ou si tu as un doute, demande", je me suis adressé à des spécialistes et fins connaisseurs en direct, ainsi que par l'intermédiaire du Club des Savanturiers :
Bertrand Campeis (voir le site Uchronews) a rapidement indiqué qu'il s'agit d'une politique-fiction et non d'une uchronie : "pas de date précise, mais un avenir proche, critique politique et sociale du communisme et de la "réalité" du régime soviétique appliqué en France, etc."
Eric B. Henriet, auteur de l'ouvrage de référence "L'histoire revisitée : Panorama de l'uchronie sous toutes ses formes" aux éditions Belles Lettres, a confirmé que ce texte était bien une "politique-fiction (à court terme)".
Joseph Altairac précise que "Les uchronies anciennes sont assez rares, en fait. Et le plus souvent (sinon toujours), elles se présentent clairement comme telles, en faisant en sorte que le point de divergence soit très visible. Dans presque tous les cas (tous les cas ?), quand on croit trouver une uchronie ancienne, c'est en fait une politique-fiction à court terme. J'ajoute que l'illustration montre un hélicoptère ou un autogire sur un toit, ce qui n'est pas possible en 1936 (il faudra attendre un moment pour que ce type d'engin puisse se poser dans une ville !). L'histoire se passe dans le futur."
Messieurs
pour votre aide, ainsi que vos précieux commentaires.Le 11 juin 19..., M. le Dr Sylvain André, premier président pour les affaires extérieures, rentra dans son cabinet du ministère. Ce titre, de premier président avait remplacé depuis quelques années déjà celui de commissaire du peuple qui, à vrai dire, ne correspondait plus à rien. Le docteur se laissa tomber dans son fauteuil sous l’œil attendri d'Esther dont l'histoire tissée jadis par les Gobelins, se déroulait autour de la vaste pièce.
Il était fatigué. Depuis son arrivée au pouvoir, jamais la fête nationale ne s'était déroulée avec autant de solennité. Certes, depuis plusieurs années déjà le gouvernement soviétique était solidement établi en France, mais désormais il semblait bien que nul ne pût mettre sérieusement en question la forme même du régime. Sans doute y avait-il encore des mécontents. On en trouvait surtout parmi les ouvriers des usines d’État et parmi les travailleurs des C.A.S. (Communautés agricoles socialisées) dont la vie était rude, il faut le reconnaître. Mais de tout temps certaines catégories de travailleurs n'ont-elles pas estimé leur sort moins heureux que celui de leurs concitoyens ?
« Qu'y faire ? se disait avec un soupir attendri M. le docteur André. La production a été réglée une fois pour toutes par les conseils et les soviets économiques. Pour produire il faut des ouvriers ; ceux qui ne veulent pas le comprendre sont des imbéciles ou des révolutionnaires. Un État fort ne peut admettre ce genre d'opposition. »
Il y avait bien aussi une autre catégorie de mécontents ; on les désignait sous le nom de « bourgeois ». Ils formaient un parti peu nombreux, il est vrai, composé en général de très jeunes gens pleins d'idées généreuses peut-être, mais parfaitement inapplicables. Ils étaient imbus de théories dites libérales. Ils n'admettaient pas la hiérarchie officielle, qui avait pourtant été établie non sans peine. Ils réclamaient la liberté pour tous. Ils étaient d'un individualisme outrancier. Ils affectaient même de s'habiller d'une façon tout à fait grotesque. N'avait-on pas vu un « jeune bourgeois » sortir dans la rue vêtu à la mode de 1935 et portant un faux-col de couleur, au lieu d'avoir comme tout le monde du linge empesé et une jaquette foncée ?
Fait plus caractéristique encore, le fils d'un haut fonctionnaire s'était présenté à l'entrée des tribunes de Longchamp — où les courses avaient repris depuis quelques années — coiffé d'un chapeau de feutre marron, au lieu de porter le haut de forme gris remis à la mode par les lords du Labour Party. Naturellement le jeune original avait été prié de passer sur la pelouse parmi les ouvriers et les gens de condition modeste. Il avait été mis à l'index par toute la bonne société soviétique et son père s'était vu contraint de donner sa démission.
Mais tous ces incidents étaient vraiment de peu d'importance et M. le docteur Sylvain André estimait non sans raison que, désormais, l'ordre était rétabli et l'avenir du pays assuré.
La fête du 11 juin s'était déroulée dans la gaieté et l'enthousiasme. Son éclat avait été rehaussé par la visite à Cherbourg d'une escadre sioniste venue tout exprès du port militaire de Jaffa. Depuis que l'Angleterre avait abandonné toutes prétentions sur la Palestine, celle-ci s'était érigée en République soviétique. Bien que la situation économique du jeune État juif ne fût pas brillante, il avait cru devoir adopter une politique impérialiste, politique qui avait trouvé auprès du docteur Sylvain André une sympathie toute sentimentale. Le gouvernement de Jérusalem, pour accroître son prestige, avait acheté à bon compte quelques unités britanniques démodées. Elles lui suffisaient pour promener dans le monde le pavillon à l'étoile bleue.
La première division, composée des cuirassés Abraham, Isaac et Jacob, était escortée des croiseurs légers Joie-dans-le-Travail, Épargne et Laïcité.
L'Amiral Benoit-Bargone avait reçu lui-même à la coupée de l'Abraham M. le docteur André et on avait joyeusement sablé le vin de Palestine.
Ces réjouissances de Cherbourg constituaient la partie internationale des fêtes du 11 juin. C'est surtout le président pour les affaires extérieures qui avait cru habile de leur donner un éclat particulier. Son avis n'était pas partagé par tous ses collègues. Plusieurs d'entre eux lui reprochaient ses idées avancées qui, par certains côtés, se rapprochaient de celles des « bourgeois ». Certes, il n'aurait pas eut comme eux l'audacieuse folie de s'attaquer aux situations acquises ; cependant il émettait parfois dans l'intimité des doutes sur la légitimité de certaines d'entre elles. On le considérait un peu comme un homme de gauche.
Il était assez vivement combattu dans le sein même du ministère par le docteur de Bucinge-Argentié, président pour l'agriculture. Par ses antécédents, le docteur de Bucinge eût dû logiquement sympathiser avec les partis avancés. Sa famille avait eu à souffrir de la révolution de juin. Son père avait été condamné à plusieurs années de travaux forcés : une première fois pour avoir exporté des capitaux, une deuxième fois pour en avoir importé. Deux de ses oncles avaient été exécutés au revolver dans les caves de la Banque de France.
Mais, comme le disait très justement le docteur de Bucinge-Argentié, ces temps troublés, que d'aucuns qualifiaient d’héroïques, étaient révolus depuis bien des années. Certes, l'établissement en France du régime soviétique n'avait pas été sans difficultés. Au début, deux partis, aujourd'hui complètement disparus, le parti communiste et le parti socialiste s'étaient unis pour renverser un gouvernement républicain, de forme tout à fait romantique. Ce Gouvernement, dit démocratique, n'avait-il pas l'ingénuité de tolérer officiellement les idées les plus subversives : égalité devant la loi, propagande antimilitariste, suffrage universel ?
Le 11 juin, il avait été balayé par l'émeute. La 14e cellule de Bécon-les-Bruyères était entrée la première dans le Palais-Bourbon, défendu seulement par une section de gardes-mobiles, tandis que les voltigeurs de Ménilmontant hissaient le drapeau rouge sur le Luxembourg.
A vrai dire les héros du 11 juin n'avaient pas eu beaucoup de mal, mais leur geste était symbolique. Ils avaient tous été décorés de l'ordre de la « Faucille Rouge » et quelques années plus tard, lorsque le calme fut revenu, leurs descendants reçurent une pension de l’État et le titre héréditaire de « Docteur honoris causa ». Plusieurs d'entre eux devaient occuper par la suite d'importantes fonctions publiques.
Hélas ! les plus beaux mouvements populaires entraînent presque toujours à leur suite de regrettables excès ! Au début tout se passa fort bien. On exécuta légalement les chefs du gouvernement républicain, ce qui était la façon la plus simple et la plus pratique de rendre vacants leurs emplois. Puis les chefs socialistes furent fusillés à leur tour ; enfin les leaders communistes durent s'aligner devant le mur des exécutions.
C'est alors que commencèrent les heures les plus sombres peut-être de notre histoire. Certains combattants de la première heure s'imaginaient naïvement que les richesses du pays seraient partagées entre eux et que la révolution leur apporterait un peu de bien-être matériel. Il fallut en rabattre.
Les quelques hommes qui avaient dirigé la révolution voulaient le bien du peuple ; mais le bonheur des individus leur importait peu. « L'intérêt général est basé sur la négation même des intérêts particuliers. Les souffrances des hommes sont la rançon du progrès de l'humanité ! » Ainsi s'exprimait dans un discours plein d'envolée l'un des pionniers de la première heure.
La propriété privée fut abolie. Tous les moyens de production furent nationalisés : les mines, les usines, les communautés agricoles furent gérées par des soviets d'ouvriers appartenant au parti communiste — les socialistes avaient été écartés, dès le début, des conseils du gouvernement. Auprès de chaque soviet local se trouvait un commissaire représentant le soviet du département. L'ancienne division avait, en effet, été conservée. Seuls les noms avaient été changés. La Seine-et-Oise s'appelle désormais « Labeur et Prospérité », et la Moselle, « Amour du genre humain ».
Les deux ou trois premières années qui suivirent la révolution du 11 juin furent des années héroïques. On tua pas mal de camarades. On en déporta un plus grand nombre encore. C'est de cette époque que date la grande prospérité de la Guyane qui, malheureusement, devint vite une région surpeuplée.
Mais peu à peu devant l'absence complète de production et devant la menace étrangère quelques hommes comprirent qu'il fallait modifier légèrement le régime.
Au cours de cette période nouvelle le pouvoir central fut restauré. Les conseils d'ouvriers et de paysans furent remplacés par des fonctionnaires nommés par l’État. Les soviets de départements durent céder la place à des administrateurs qu'on nomma des préfets.
Dans l'armée, les généraux qui, naturellement, avaient été supprimés dès le début et remplacés par des conseils de caporaux présidés chacun par un commissaire du peuple, furent rétablis sous le nom de « ducs » — du latin « dux » dont les Italiens avaient fait « duce ». L'aile gauche du gouvernement soviétique aurait même voulu rendre cette charge et ce titre héréditaire, estimant naturel qu'un prolétaire qui avait rendu de grands services à l’État fît bénéficier ses enfants des avantages qu'il avait obtenus ; mais la droite, encore influencée par les idées d'avant la révolution de juin, s'y opposa. Les charges, disait-elle, doivent être personnelles. Ce rappel à l'individualisme l'emporta.
Bientôt on estima que la propriété individuelle était un excellent ressort pour inciter les hommes à travailler davantage. On la rétablit donc, d'abord partiellement, puis sans restriction.
En somme, au bout de quelques années, toutes les exagérations de la première heure avaient été supprimées. Le régime soviétique assis sur des bases solides paraissait inébranlable. L’État était fort, puisque le droit de vote avait été enlevé aux citoyens, l'armée était redoutable, les idées antimilitaristes ayant été sévèrement proscrites, la production était assurée puisque le recours à la grève était interdit. Chacun était désormais à sa place. Les ouvriers restaient ouvriers de père en fils, ainsi du reste que les paysans, les fonctionnaires et les gens du monde. Passer d'une classe dans une autre n'était pas impossible ; mais les difficultés étaient telles que bien peu y parvenaient.
En cette soirée du 11 juin 19..., le docteur Sylvain André contemplant le chemin parcouru pouvait donc être fier du gouvernement qu'il servait et tranquille en ce qui concerne l'avenir.
Cependant depuis quelques mois il se sentait nerveux. Il avait parfois des doutes sur la solidité du régime qui lui semblait menacé par les éléments turbulents de droite ou de gauche. Évidemment, les partis politiques organisés n'existaient plus, mais un sourd mécontentement régnait dans certaines classes de la population. Chose plus grave, les membres du gouvernement central étaient loin de s'entendre. D'une part ceux qu'on appelait les hommes de gauche, comme le docteur Sylvain André et M. Carmaux-Danzin, président du comité central des houillères d’État, se montraient disposés à tempérer l'action de l’État et à laisser plus d'initiative aux citoyens ; et d'autre part la droite, représentée par le docteur de Bucinge-Argentié et M. Maurice Deperchin, président des affaires de l'armée, tenait ferme pour l'autoritarisme intégral. Pour elle, l'ère des tâtonnements était terminée depuis longtemps ; la structure politique du régime était définitivement fixée. Il fallait s'en tenir là et se garder surtout, sous prétexte de rétablir les soviets d'ouvriers, de revenir aux théories individualistes et à un régime plus ou moins démocratique.
M. Maurice Deperchin appartenait à une vieille et honorable famille. Son grand'père, Marcel Deperchin, bien que n'ayant pas été directement mêlé à la révolution de juin, était considéré, néanmoins, comme l'un des précurseurs du régime. Par la propagande qu'il avait menée contre les faibles gouvernements républicains, il avait contribué. disait-on, à amener leur chute. Bien entendu les principes qu'il préconisait n'avaient jamais pu être appliqués. Néanmoins, il était considéré comme un des théoriciens de la révolution de juin et les conservateurs tenaient beaucoup à se réclamer de lui.
Le nom qu'il portait avait aidé Maurice Deperchin à faire une honorable carrière politique ; mais il faut convenir qu'il possédait lui-même une personnalité bien marquée. Parvenu jusqu'au Conseil supérieur du gouvernement, il était chargé de l'administration de l'armée. Grâce à lui celle-ci était soumise à une discipline rigoureuse. En outre, il avait été un des premiers à se rendre compte que la motorisation était un mode d'armement désuet et que les tracteurs automobiles devaient être relégués dans les musées au même titre que les couleuvrines et les canons de 75. Par contre, il avait développé l'emploi des gaz, des rayons et des bacilles.
En même temps, comme il comprenait que l'armée devait jouir d'un grand prestige et que ni les usines de gaz astringents ou dilatants, ni les laboratoires pour la préparation et la distribution de la typhoïde ne parlaient à l'imagination des foules, il avait doté l'armée de superbes uniformes de parade et avait constitué des régiments entiers de cavalerie hippomobile. Ces cavaliers montés sur de véritables chevaux avaient, en outre, l'avantage de pouvoir être utilisés sur les places publiques dans le cas toujours possibles de troubles ou d'émeutes.
En politique, M. Maurice Deperchin était un homme de droite dans toute l'acception du terme. Il était solidement attaché au régime soviétique tel qu'il se présentait à la suite de ses évolutions successives. Les tendances des Sylvain André et des Carmaux-Danzin ne lui disaient rien qui vaille.
« Ces gens-là, confiait-il à son collègue et ami de Bucinge-Argentié, avec leurs idées vagues et soi-disant humanitaires, risquent de nous ramener quarante ans en arrière. Laisser les citoyens se mêler si peu que ce soit des affaires publiques, ne fût-ce qu'en leur confiant un bulletin de vote, serait pure folie. Le pays est prospère, ses habitants sont aussi heureux qu'ils peuvent l'être, ne leur mettez pas dans la tête qu'ils pourraient changer leur situation. Ils seraient capables de réclamer des réformes. Seuls, nous, qui détenons le pouvoir, nous, qui avons la responsabilité du gouvernement, pouvons apprécier quelles sont les réformes utiles ou possibles. Si chacun était appelé à donner son avis, il ne verrait, naturellement, que son intérêt immédiat, il n'aurait aucune idée de l'ensemble et nous reviendrions aux fâcheux errements des anciens régimes démocratiques. Si nous voulons sauver le régime soviétique et la dictature, du prolétariat, qui naturellement n'est qu'un symbole, des mesures urgentes s'imposent. »
Deux jours plus tard, le Journal officiel de la Section française de l'Union des Républiques socialistes soviétiques publiait les décrets suivants :
« Le docteur André (Sylvain-Armand) est nommé envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire auprès de la République soviétique sioniste.
« Le docteur Carmaux-Danzin (Paul-Emile-Abel) est chargé de mission auprès de la République des Tchouvaches.
« Les fonctions occupées précédemment par ces deux membres du Conseil supérieur de gouvernement seront confiées par intérim à M. Deperchin (Maurice). président des affaires de l'armée. »
Jean du SAULT.
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