"La Fabuleuse histoire de Pif" est un Hors Série de Pif Parade Comique publié en 1979 (dépôt légal : novembre 1979) par les éditions Vaillant. Son format exceptionnel, 24 x 34 cm, ne permet pas de scan complet (à moins de disposer d'un scanner A3, ce qui n'est pas mon cas). Les reproductions des pages complètes et doubles-pages sont donc faites avec un appareil photo, d'où une qualité et un cadrage de moins bonne qualité.
Cet album de 128 pages propose historique, documents iconographiques, témoignages, publicités, croquis, strips et bandes dessinées.
- Pages 4-5 : entretien entre José Cabrero Arnal et René Moreu
"A cet emplacement était prévue une biographie détaillée de José Cabrero Arnal. Nous avions demandé à René Moreu - fondateur du Journal de Vaillant et rédacteur en chef en 1945, lorsque Arnal se présenta pour la première fois à la rédaction - de nous l'écrire.
Nous lui avions demandé également de nous raconter comment s'était créée la série des aventures de Pif.
Il faut avouer que le résultat ne correspond pas exactement à ce que nous escomptions. En fait, voilà ce que la rencontre entre Arnal et René Moreu a donné" :
René Moreu : Arnal, il faut que tu nous racontes comment tu es rentré au journal de Vaillant...
Arnal : Mal ! Parce qu'on ne m'a pas laissé entrer...
René Moreu :??
Arnal : Ben oui. Quand je suis arrivé devant les Éditions de Vaillant, je suis tombé sur un piquet de grève et un gars qui m'a dit : "C'est fermé aujourd'hui. C'est la grève. Vous venez pour quoi ?". Moi, j'avais mon carton sous le bras et je lui dis que c'est pour montrer mes dessins. C'était Louis. Bref, après de longues palabres, il me laisse passer.
René Moreu : II y a eu pas mal de grèves générales cette année-là. C'était quand exactement ?
Arnal : Je ne sais plus. Tout ce dont je me souviens, c'est que j'étais terriblement impressionné par le bâtiment. Je trouvais que, pour le petit journal qu'était Vaillant à l'époque, c'était vraiment le grand luxe !
René Moreu : Tu peux ! C'était nos locaux de l'avenue Hoche. On ne nous les a pas laissés longtemps mais ils étaient vraiment magnifiques !
Arnal : C'était quoi au fait ?
René Moreu : C'était l'hôtel particulier de Basile Zaaroff. Un roi américain du pétrole.
Arnal : Je me souviens que tu avais un bureau gigantesque avec un plafond entièrement peint.
René Moreu : Ouais... Ça faisait 140 mètres carrés au moins !
Arnal : II y avait des peintures somptueuses partout. Et je me disais : "Ben, dis donc ! Ça paye la Bande Dessinée !" Et moi qui venais avec de toutes petites histoires en trois ou quatre images... Tu n'en a pas voulu d'ailleurs !
René Moreu : Non, c'est vrai ! La première commande passée avec toi, c'était Placid et Muzo. A l'origine, d'ailleurs, tu avais appelé ça "René et Placid".
Arnal : Bien oui... Moi, à l'époque, je ne parlais pas très bien le français. Je trouvais que "Placid", ça allait plutôt bien à un ours et "René", ça faisait bien penser à un renard. Et puis, nous avons trouvé que "Muzo", c'était plus joli...
René Moreu : C'est joli aussi René ! ! !...
Arnal : Tu trouves ? Avoue que "Placid et Muzo", ça faisait quand même beaucoup mieux en première page du journal Vaillant !
René Moreu : C'est pourtant vrai que tu as eu droit directement à la première page du journal ! On n'avait pas peur des risques à l'époque ! Je me souviens que je t'avais demandé de faire parler les petits animaux que tu mettais toujours dans le fond de tes dessins.
Arnal : Moi, je n'étais pas contre ! Ça faisait toujours' autant de décors en moins à dessiner. Et puis, avec les petites bêtes du second plan, je n'avais pas de problèmes avec le français : une souris, ça fait CROUIIIC ! dans presque toutes les langues ! Les autres dialogues étaient composés par Pierre Ollivier...
René Moreu : C'était ton parolier en quelque sorte...
Arnal : Pierre Ollivier est un vrai poète. D'ailleurs, Placid, Muzo, et plus tard Pif et Hercule parlaient en vers. Des vers de mirliton, c'est vrai, mais des vers quand même ! Il a fait les "paroles" de mes histoires pendant presque dix ans.
René Moreu : Arnal ! Nous sommes là pour parler de Pif, mon vieux ! Pas de Placid et Muzo ! Alors, tu nous la racontes cette histoire de Pif ou tu nous la racontes pas ?
Arnal : Tu sais, ça fait trente-cinq ans qu'on la raconte avec des images... Alors, tu ne crois pas qu'il vaudrait mieux continuer à la raconter comme ça ?...
"Et c'est ainsi qu'il fut décidé de raconter la fabuleuse histoire de Pif en images !"
- Pages 6-7 : Arnal en vrac
4 reproductions de publicités, dont :
Ainsi que 11 croquis de recherche pour une bande dessinée, "Clopinet dans la jungle" (la première bande dessinée d'Arnal publiée en France), ainsi que "Les aventures d'un petit canard".
- Pages 8-9 : ...Et ainsi naquit Pif !
Un article décrit le passage de Pif du journal L'Humanité au journal de Vaillant, viennent ensuite la toute première histoire de Pif le chien, une publicité et la reproduction de la couverture du journal de Vaillant n°397 du 21 décembre 1952 (Pif en couleur pour la première fois).
- Pages 10-12 : Première apparition de Pif dans Vaillant
Reproduction des 3 premières planches en couleur. Avec les intervention de Mister Mystère qui aide à retrouver un énigmatique voleur de dinde !
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- Pages 13-14 : Les mémoires d'un crayon rouge - José Cabrero Arnal
"La route est longue de Barcelone à Paris, surtout quand elle traverse deux guerres..."
- Pages 15-19 : Deuxième histoire de Pif parue dans le journal de Vaillant
"Elle met en scène Tonton, Tata, Doudou et... Hercule. L'opposition entre le chien et le chat devient tellement nécessaire à Pif et à Hercule qu'ils ne pourront bientôt plus se passer l'un de l'autre."
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